Il expliquait dans l’ouvrage Le Monde a-t-il un sens ?, paru chez Fayard et coécrit avec le botaniste disparu Jean-Marie Pelt, que la vie sur terre doit davantage à l’alliance qu’à la rivalité et qu’il n’appartient qu’à l’humanité de poursuivre ce processus en privilégiant « l’associativité ».
Parce que la coopération est un thème qui intéresse vivement Biocoop, évidemment, nous lui avions demandé si avant l’arrivée des humains sur terre, tout dans la nature coopérait ? Et ce qu’il pensait de la croissance et du « développement durable ». Si la sobriété heureuse qu’il prônait, n’était-elle pas une façon de se retirer du monde et du progrès. Et si justement on pouvait être sobre et heureux à la fois.
L'intégralité de son interview est à retrouver dans notre magazine Culture(s)Bio N°77 que vous pouvez télécharger ici
L’agriculteur, écrivain et penseur qui militait pour une « insurrection de la sagesse, de l’intelligence et de la beauté » est mort ce samedi 4 décembre 2021. Créateur de nombreuses associations telles que Terre et Humanisme ou Colibris avec Cyril Dion, mouvement citoyen pour accélérer la transition sociétale, il est l’auteur de très nombreux ouvrages dont le dernier paru en octobre, court recueil testament, La tristesse de Gaïa, De l’effondrement à l’émerveillement (Éd. Actes Sud).
Biocoop salue la mémoire du militant écologiste, du paysan philosophe qui a rendu célèbre le conte amérindien du colibri, cet oiseau minuscule qui fait sa part pour éteindre le feu dans la forêt malgré sa taille, allusion à ce que chacun d’entre nous peut faire à sa mesure.
« Pour ma part, nous disait-il encore, je continue sur le chemin de l’agroécologie. Une forme d’agriculture dont fait partie l’agriculture biologique. Elle est l’illustration même de la coopération avec la vie. »